samedi 3 octobre 2009

Le suicide de Nelly Arcan

Le suicide de Nelly Arcan

Depuis jeudi matin je suis ailleurs... dans ma tête... me faufilant dans la sienne. Pourtant, je n'avais jamais entendu parler d'elle. Assurément que les bouleversements de mon être, l'écriture en défoulement, le rapprochement à Marylin et cette fin décidée m'avaient poussée à m'informer. Cette Nelly Arcan me rappelle une certaine Zoé Brétaney, qu'enfant j'avais inventée.


Ma vie ne ressemble en rien à la sienne; bien banale la mienne en comparaison, mais son être et sa vision... Est-ce la même pour chaque suicidaire ou suicidé? Je ne crois pas, car j'ai cru déceler ce mélange de raison et de passion, là où les contradictions de deux mondes opposés viennent s'emmêler. De quoi perdre la raison dans une société où le beau est con et l'intelligence porte des boutons. Quand on est et qu'on vit passionnément, difficile de s'expliquer comment un artiste, un auteur et/ou un créateur peut être à la fois épris de connaissances, de logique et de justice. Deux mondes opposés en un seul être; c'est dur à expliquer et comprendre devient obligatoire. Je suis belle, mais écoutez-moi, car ma beauté veut vous raconter en quoi ma curiosité y a contribué. Ne parlez pas de solitude tourmentée ou de blessés non soignés, car votre vision est embuée. Plus facile à accepter une folle suicidée que de s'imaginer une poupée brisée par sa lucidité, par son trop-plein d'intelligence qui lui fait voir la vérité.

Difficile d'expliquer, car la plupart des gens ont des idées arrêtées par peur inconsciente de voir autrement ou pire encore, de voir consciemment. L'impression de mystère, de solitude et de ne pas vraiment connaître n'est-elle pas seulement le fait d'observations, d'analyses et d'études pour vous connaître. Vous tentez de comprendre en analysant un geste quand cette personne que vous jugez a peut-être compris tous vos gestes en analysant profondément chacun d'eux. Ce regard, que vous pensiez charmeur, n'était peut être qu'observateur, car plonger dans son décolleté vous ne pouviez imaginer que ce body remonté était en fait Freud à talon bien maquillé. Voilà la complexité des contrariétés d'un être de profondeur qui dans la perfection recherche l'amour et l'approbation de tout un chacun. Vue comme une marchande d'un corps à louer, elle aurait voulu vous faire comprendre que son besoin de plaire ne voulait pas dire distraire. Elle ne voulait pas flirter ni flasher, mais seulement ne pas tomber dans l'invisibilité. Elle a essayé d'expliquer son besoin de perfection en parlant de son physique, car c'est à ce dernier que vous donniez de l'importance, mais ce besoin allait beaucoup plus loin. Être parfaite n'était pas seulement physiquement (selon moi bien sûr d'après ce que j'ai lu et mon vécu) elle voulait être aimé de tous pour tout. Malgré l'insolence écrite, jamais, j'en suis persuadée, elle n'a voulu blesser même le pire des enculés. Qu'elle a dû hésiter malgré sa fureur de ce qui fut son malheur à envoyer son manuscrit. Même qu'elle devait s'imaginer que jamais elle ne serait publiée par manque de confiance en ses capacités. De là son nom emprunté, car Isabelle ne pouvait pas blesser même si mérité. Nelly elle... est (toujours selon moi) la chienne qu'elle aurait voulu être, celle qui peut se venger sans se tourmenter, qui peut tout dire et tout faire sans penser à la peine qu'elle pourrait causer.

Que j'aimerais avoir ma Nelly, avoir le courage de faire naître ma Zoé Brétaney qui pourrait sans réfléchir se libérer de cette rage honteuse qui peut nous hanter et nous rappelle que nous aussi avons de la méchanceté qui nous éloigne de la perfection recherchée. Je ne sais pas comment Isabelle a été démasquée, mais je sais qu'elle a du souffrir terriblement, non pas pour elle, mais pour les autres qui l'ont touchée et que même si pardonnés de ces derniers elle n'a pu se résigner à accepter la peine causée. Elle a écrit : ''ne pas faire souffrir son entourage ne peut constituer, du moins à long terme, une raison suffisante pour vivre.'' Et si finalement sa conclusion à toute cette réflexion était que pour elle, ce n'était que de vivre qui pouvait faire souffrir son entourage. Que son style littéraire qui avait tout pour plaire était cette méchanceté qu'elle voulait tant rejeter. Que la gloire que vous voyez dans sa réussite de pratiquer sa passion soit devenue un fardeau quand Isabelle derrière Nelly apparut. Nelly Arcan est née dans le but espéré de la libérer, mais sa perte elle a causé. De par ses valeurs, ses écrits devaient rester ceux de Nelly pour que personne ne puisse être blessé, du moins, le moins possible. Mais son rêve s'est transformé. Elle a dit ceci : '' se conformer c'est disparaître en voulant être reconnu.''
Chantal

1 commentaire:

  1. Allo Chantal,
    Je viens à peine de lire votre texte. Ça n'est pas un commentaire, c'est la continuité des poétesses. Vous y parlez de Nelly comme de votre soeur. C'est du "stock" ! Laissez-moi la journée à lire et relire car je sens qu'une intelligence hors du commun viens de me faire l'honneur d'apparaître sur mon blogue qui est, peut-être ne le saviez-vous pas, pensionnaire du "dead blog's row". Vous savez, "trop c'est comme pas assez" dit-on. Vous avez tellement de fautes de grammaire et de syntaxe que ça sent le camoufflage d'identité et de capacité. Quoi qu'il en soit, si vous étiez véritablement ce que vous m'avez donné à lire, je me ferais un plaisir, et j'en ferais un aux autres, d'être votre réviseur bénévole. Il ne faut pas laisser aux imbéciles la joie d'écraser une grande âme parce qu'elle fait des "fautes de français". Apprendre ces règles c'est se protéger contre les ravages de la bêtise humaine.
    Mes hommages, Pierre Harel
    27/09/2009 @ 21:43

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